La nuit était tombée, ombrageuse, inquiétante, comme à la majorité du temps dans ce petit patelin retiré des grandes métropoles. Soirée fâcheusement ordinaire pour besogne à foison anormal. Une nuit de chasse ennuyeusement parfaite pour un être humain si totalement imparfait. Une nuit de chasse sans comble où Blake, accablé, eut inassouvi son taux d’adrénaline en n’envoyant aucun immortel dans les limbes. Il n’avait toujours pas intercepté la moindre présence douteuse dans le centre-ville, ses désirs incandescents demeurant inapaisés alors le besoin de tyrannie évoquait toujours autant de stimulation sur sa personne. Il était l’esclave de ses convoitises les plus infâmes et immuables pendant que la soif de vouloir "momifier" un vampire faisait trombe dans la cavité de son esprit.

Cela faisait plusieurs heures que le soleil eu suivit son immersion vers la terre, ainsi, laissant place au croissant de lune où la faible clarté argenté expulsé des cieux se contrastait au-delà les astres à même les nuages prestes. Le temps s’écoulait si lentement que Blake semblait être crucifié lorsque la moindre minuscule seconde s’évanouissait au loin. Ainsi la ville endormie dans un tel état d’inertie, le paroxysme d’un profond et douloureux blase amarrait le chasseur clandestin dans les filets d’un harassement inquiétant…si inquiétant. Dans un sens, il aurait dû être prévenu ou même s’en présagé, seulement, Alaric avait semblé si convaincu, qu’à son tour, Blake s’eut illusionné ce qui était désormais devenu improbable. Dans l’après-midi, Alaric et Blake avaient échangé un bref mais salutaire entretient où le sujet principale de la discussion avait été consacré sur une menace éventuelle : Dans un certain secteur, paraissait-il qu’un animal sortit de la forêt aurait semé la zizanie auprès des citoyens et causé des morts suspectes. Alaric eu vent de cette malheureuse nouvelle, méthodiquement, il alla la rapporté à Blake qui avait demeuré assidûment sceptique. Après avoir passé d’innombrables semaines à chasser des vampires imaginaires, cette nouvelle choc ne l’eu point éberlué mais -disons-le franchement- Alaric a un grand pouvoir de persuasion dont Blake a de la difficulté à contrecarré. Conclusion : Malgré lui, il accepta d’aller jeter un œil vigilent sur ce périmètre soit-dit "dangereux" …

Et qu’est-ce qu’il retrouva là-bas ? Rien…absolument rien. Aucun vampire, aucun cadavre. Tout ce qu’il y avait de menaçant ici c’était lui, armé jusqu’aux dents, et la pluie abondante qui, lors de l’averse, eue probablement inondé plusieurs sous-sol. Gnia gnia gnia que ça faisait peur.

Plus déconfite que jamais, trempé jusqu’aux os, Blake revint sur ses pas, quitta la ruelle où le crime, 2 jours plus tôt, avait eu lieu et emboita un pas lasse et lourd sur le pavé ruisselant du trottoir. Sans conviction, il se dirigea vers cette demeure ancestrale qu’Alaric lui eut parlée, cette après-midi, croyant peut-être que l’antre de ces lieux abandonnés aurait possiblement été squatté par un être de la nuit. Par discrétion, il traversa le jardin arrière de la demeure dépravée, franchit le seuil de la porte où le verrou déclinant de l’âge de pierre ne fût pas difficile à détérioré.

Il se retrouvait présentement dans la pénombre d’une grande pièce vide et poussiéreuse dont l’odeur de la putréfaction s’échappait au travers de chaque mur. Ses sombres prunelles commencèrent à peine à vaqué une infime contemplation sur la pièce laissé en ruine que, non loin de lui, un bruit furtif mais pas pour le moins imperceptible retentit dans l’ombre. D’instinct, sa tête s’éleva vers la source de cette faible tonalité, ne laissant pas la place à la stupéfaction de prendre possession de ses moyens, Blake se rua promptement dans la pièce où l’entrée principale de la maison s’y rejoignait. Le bruit qu’il eut intercepté appartenait au craquement d’un morceau de fer qui se brise, autrement dit : Une serrure forcée. Quelqu’un s’apprêtait à rentrer. Finalement, les soupçons d’Alaric n’était peut-être pas induits en erreur.

Manié par son sang-froid légendaire, le chasseur alla se tapissé dans l’ombre, s’adossant contre le mur parallèle à la porte d’entrée qui commençait à s’ouvrir lentement. Les yeux rivés à cet endroit, sans le moindre son, Blake alla fouiller dans la poche de sa veste de cuir pour y ressortir un pieu qu’il garda fermement compresser dans le creux de sa paume et ses doigts.

Vampire ou pas, quelqu’un s’apprêtait à rentrer et Blake sera présent pour lui souhaiter la "bienvenue".

Spoiler:

Minutieusement bien recelé dans la pénombre abyssale qu’ornait la grande pièce, les yeux obnubilés de Blake demeuraient fixes en direction de la porte d’entrée qui finit par s’ouvrir entièrement, laissant propulser le stigmate d’un puissant jet de lumière jaunâtre sur le sol poussiéreux et sur la globalité de la salle. Dans l’embrasure, un ténébreux contraste d’apparence peu courtaude fit tranquillement son apparition. Une apparition quasi enchanteresse au vus de cette éruption de lumière projeté des réverbères dont l’illusion que ce mystérieux intrus soit emmuré d’un halo flamboyant et éblouissant se faisait immanquable. Un aveuglement précairement fugitif vint embrouiller ses sens, systématiquement, Blake papillota des paupières afin de rétablir sa vision enchevêtré et de se familiarisé avec cette clarté nouvellement apparente.

Son invité surprise fini par rentrer dans la demeure délabrée, se séparant de son jet de lumière féerique, les formes de cette silhouette se tamisant dans l’obscurcissement, Blake, malgré son éblouissement, focalisa toute son attention en direction de cette présence plus qu’inattendue. C’était un home, à en juger par sa mensuration et sa carrure. Son visage, il n'arrivait pas à l’apercevoir de cet angle, toutefois, Blake fronça les sourcils, constatant que l’individu s’était maintenant immobilisé au centre de la pièce. Aussi frigide qu’une sculpture de glace, l’air pensif, peut-être ? On ne sait pas trop…
Sitôt, aussi soudainement qu’il ne soit apparu, après avoir bredouillé une phrase que Blake n’eut pas compris, l’homme tourna promptement sur ses talons, s’apprêtant à déserté les lieux…

MAIS ! voilà qu’il s’immobilisa à nouveau.

L’homme prit douteusement la parole, annonçant une déclaration que le traqueur percevait comme l’ironie d’une dérision bien manipulée pour lequel il n’en goba pas un mot. D’instinct, Blake se tétanisa, médusé et visiblement incrédule de ce revirement de situation tant violent qu’imprévu.

Il avait été repéré. Oh-ho !

- Quoi, vous jugez trop tôt pour pendre la crémaillère ? Aux vus de l’ornement de la résidence, j’eus crus pendant un instant que les invitations avaient été lancés, souffla sournoisement Blake, faisant visiblement de l’humour noir sur le trou à rat dans lequel ils se retrouvaient tous les deux.

Laissant en suspension son légendaire sarcasme, contraint d’une rare docilité, Blake finit par se déplacer d'un pas à la fois assuré et méfiant dans la direction depuis laquelle la voix fluette avait été entendue. Au fur et à mesure qu'il s'avançait de la présence, une silhouette se crayonnait sous l'éclairage étrangement limpide de la grande salle et tout aussi étonnamment, le chasseur se sentit posé quant à l’idée de se rapproché de cet individu… dont l’accoutrement et le dialecte s’avouait être très sophistiqué et raffiné pour un jeune homme qui se disait n’être qu’à l’aube de ses 20 ans de vie. Une fois bien visible dans le champ de vision de l’inconnu, le chasseur se pencha légèrement sur le côté pour avoir une image nette de son interlocuteur et aussitôt un grand doute vint décomposer les traits de sa figure, soit, sous le choc d’une suspicion immuable, déjà ahurissante qu'elle soit "immuable" en elle-même puisque ce genre de truc pressentit, ça n’existait pas chez-lui.

- Que vous soyez désarmé, ça, je peux risquer d’en avoir la certitude, cependant, que vous soyez simplement âgé de 20 ans, j’en doute sérieusement, énonça-t-il en toute impassibilité alors qu’il toisait avec insistance la figure du jeunot lui faisant face.

Ce marbre de visage lui paraissait si familier, il l’avait déjà vu à quelque part, Blake en conservait la conviction…

Pardon ?! Trop belliqueux ? Voilà un franc parlé où qualificatif vint asséner toute jonction conciliante, à même que d’inertie bien conçue. D’opposer, l’arrière-goût de la mésestime venait s’installer lentement mais dangereusement sur la perception qu’avait le chasseur envers cet individu. À chaque occasion où il risquait d’hausser le regard sur lui, la perplexité se faisait immanquablement pressentir. À première vue, hormis le quolibet de son humour propre, rien, absolument rien, ne pouvait laisser transparaitre une quelconque pointe d’agressivité à même que de dissuasion dans ses faits et gestes : Impassible eut-il été, limite bécasse s’était-il exprimer, à foison passif avait-il agit… ceci étant dit; pourquoi s’était-il récolté une telle énonciation de sa personne ? La bravassions n’était -en aucun cas- pas son moyen de consentement : Casser inutilement la gueule de ses adversaires, ou les menacer, pour ensuite faire causette, c’était une progression vaine et malheureuse que Blake n’eut jamais concrétiser lors de ses cycles de traque intensives. Il détestait cette tactique sous le simple prétexte que ce genre d’entretient était -en général- prescrit par l’escouade canine où les carnages et bain de sang sont toujours anticipés lorsqu’on a le malheur de les rencontrés. Et vu la répulsion que Blake pouvait conserver à l’égard des vampires, savoir qu’une quelconque similarité s’étalerait entre eux, cette simple prise en considération le rendrait fou, au sens propre.

Bref, cette songerie énoncer affecta plus que nécessaire le traqueur, son orgueil mal placer avait de la difficulté à encaisser le choc. Il n’était pas belliqueux…Paraissait-il belliqueux ?! Non, il ne paraissait pas belliqueux, conséquemment, il ne l’était pas.

- Belliqueux ? ne peut-il s’empêcher de rétorquer.

Ugh ! À combien de reprise ce fichu mot sera énoncer ?! Get over it, Blake…

Chose qu’il fit à cet instant même, se remémorant le petit « oh » qu’eut ponctué le mystérieux ténébreux avant de prononcer le mot tabou qu’on ne reformulera pas au risque de ravoir l’abrutissement pathétique de tout à l’heure. Sur quoi, le poids des probabilités se bouleversèrent sur une flagrante authenticité : Cet homme et lui partageaient tous deux un vague souvenir antérieur, ils se connaissaient par le biais du passé…Seulement, Blake n’arrivait toujours pas replacer ce visage enfantin où les antécédents d’un vécus éprouvant confortait chaque traits de cette figure blanche comme neige. D’autant plus que cette éclaire d’embarras n’était pas passé inaperçue aux yeux de Blake, son interlocuteur le dévisageait avec intensité, troublant légèrement le traqueur, pensant salutairement que ce dernier semblait inconfortable à l’idée de se retrouver face à lui. Pourquoi ?! Ça, il ne le savait foutrement pas. Et cependant, ce décalque d’inconfort fut si éphémère, que Blake finit par conclure que, tout compte fait, il s’était peut-être illusionner cette brève impression. Diable que ce type l’intriguait !

L’intrusion d’un sourire narquois fit candidement son apparition aux coins des lèvres du chasseur, franchement amusé par l’interrogation du gamin à la gueule d’ange…voyant qu’après cette demande, en-dessous de sa veste étrangement luxurieuse, la palpitation de muscles et nerfs qui se contractent venaient raffermir et crispé le torse de ce dernier…Démontrant la tangible impression qu’il était désormais méfiant et au garde à vous. Ah les vampires, toujours aussi dissuasif et rabatteur !

De plus en plus attiser, et à foison téméraire, Blake emboita un pas trop résolu et imprudent en direction de l’être de la nuit...

- Donnez-moi l’ultime conviction que mon jugement est erroné et ma suspicion à votre égard disparaitra aussi vite qu’elle ne soit apparue, murmura glacialement Blake, de façon presque inaudible alors qu’il arrêta sa déambulation qu’une fois nez-à-nez avec la créature où leur deux espaces personnelles s’empiétaient l’un sur l’autre : Il est temps de rallumer l’interrupteur de vos émois et d’abolir ce flegme qui vous rend si illisible.

DUH ! Le "j’empiète ton espace vitale" était de trop, Blake le savait…Provoquer son ennemi n’est jamais une bonne solution…

- Meurtre et vampire pas subtile, cela incite-t-il quelque chose en rapport avec vous ?

Spoiler:

Blake n’avait rien vu venir, son interlocuteur devint son bourreau, esquissant un assaut abracadabrantisme qui l’obligea à faire volteface sur le sol, le flanc de sa joue venant brutalement s’emboutir sur ce parquet de bois crasseux, le rendant désormais séquestré d’une gite contre laquelle il ne pouvait s’en détacher. Le choc de cet affaissement imprévu l’enivra pendant un quart de douzième de secondes. Dans un court instant, il perdit toute notion et capacité ; vision vaseuse et enchevêtrée, muscles et nerfs tendues par la condensation de la douleur transitoire qui crispait son corps malmené, trois facteurs qui ne sont point favorable dans ce genre de circonstance où la prise de conscience se faisait si primordiale. Dès l’instant où il s’était écroulé sur le sol, Blake chercha à rattraper de grosses valises d’air et à recouvrer cette salutaire révulsion d’adrénaline qui pouvait lui accorder la force nécessaire dont il parviendra à se sortir de cette impasse…Il se débattit du mieux qu’il ne le put, seulement, ces deux étaux de fer qui se resserraient contre ses bras demeuraient constants et infrangibles.

Les secondes s’évanouissaient mais rien ne se passait.

Sachant qu’il puisait des efforts inutiles et vains, Blake plongea dans un état d’inertie complète, il cessa tout mouvement, endurant les désastreuses conséquences de son imprudence…
L’haleine glaciale du vampire vint frôler le derme du chasseur, hérissant le duvet de sa nuque qui était offerte sous les yeux lucifériens de son attaquant. Blake savait ce qui allait se produire là, toute suite, il ne craignait pas les évènements à venir, son père lui aillant continuellement apprit à encaisser la résultante de nos erreurs fatales dont les afflictions y sont généralement récoltés avec brutalité et bestialité. Ce danger funèbre, il le méritait, c’est pourquoi est-ce qu’il n’hurla pas lorsque son tortionnaire eut immergé ses canines bien acérées dans sa chair submergé et jalonné d’hémoglobine écarlate et horripilante. Le suceur de sang s’abreuva de son plasma vital à sa bonne guise alors que Blake, -condamner à son impuissance-, gisait impassiblement en proie d’un dessein qui le répugnait, certes, mais qu’il savait supporter.

La douleur de cette morsure était bien là, les mouvements de succion endolorissaient belle et bien sa carotide meurtrit, son cœur arborait la reproduction d’un véritable marteau piqueur, ces puissantes pulsations cardiaque se répercutaient en écho vers ses tympans alors que son sang jaillissait en trombe à ses tempes…Ces sensations bouleversaient Blake, sachant que ses parents eurent été éteints avec ces perceptions...CETTE perception de se faire vidé de toute parcelle de vie alors qu’on comble la vicieuse gourmandise d’un être sans scrupule et immorale.

- Terminez donc ce que vous avez débuté à contrepartie de me donner cet ultimatum… Vous savez déjà ce que sera mon choix, murmura Blake de sa voix affaiblit : Vous n’avez peut-être pas tué mes parents mais vous ne les avez pas protégés alors que vous en aviez l’occasion et le pouvoir de le faire !

Il se souvenait de cet homme…C’était si limpide…