Il faisait beau dehors et je ne savais pas quoi faire. Avec ma condition de femme enceinte il était difficile de faire les choses que j'aimais faire auparavant. C'est-à-dire aller à la plage, courir un peu etc etc. Il devait être aux environs de midi et je mourrais de faim. J'avais envie de bon nombre de choses, tout d'abord des fraises. Pourquoi des fraises ? Parce qu'il s'agit de mon fruit préféré mais que je n'ai pas souvent l'occasion d'en déguster. Ensuite je crois que je me serai contentée de délicieuses pâtes à la carbonara mais je n'avais pas le courage de me les faire moi-même, et comme Jacob n'était pas là, je n'avais pas envie de gâcher des pâtes pour rien, surtout connaissant mon appétit d'oiseau.

Après plusieurs minutes de concertation, je me décidais à aller au Grill. J'y étais passée quelques jours auparavant et le contexte m'avait pas mal plu. Ni une, ni deux, j'étais partie m'habiller. Très vite, j'optais pour une légère robe blanche parsemée de quelques fleurs violettes. J'attrapais mon sac à main, appelais un taxi et me rendais au Grill.
Jacob, mon cher époux, ne le saurait même pas, puisqu'il était encore parti pour une affaire mais cette fois de famille. En effet sa mère avait eue un problème ou je ne sais quoi, il avait du s'y rendre de toutes vitesses pour ne pas subir ses foudres. Du coup, encore une fois, je me retrouvais seule à la maison. Surtout que je n'avais pas encore eue le cran d'aller rendre visite à ma famille.

A travers les vitres du taxi, je pouvais voir les maisons qui défilaient. Oh comme j'aurai aimé visiter cette ville comme je le fais aujourd'hui, lorsque j'étais encore qu'une simple ado. Mais non, mes parents ne voulaient pas. Ils voulaient que je reste sur la colline avec eux durant toute ma vie... Je n'aurai jamais pu rencontrer Jacob si j'étais restée. Je suis très heureuse de l'avoir fait bien que je redoute le jour où j'irai rendre visite à ma mère...
Enfin, j'aperçu le Grill. Il n'y avait pas tant de monde que cela encore, je me dépêchais donc afin de pouvoir trouver une place plus ou moins tranquille. Mais les tables, là-bas étaient trop grande et comme je ne voulais pas me retrouver avec des gens que je ne connaissais pas, je décidais d'aller m'asseoir -non sans mal- devant le comptoir. J'interpellais le barman qui m'apporta rapidement ma commande.

Juste à côté de moi, disons à quelques sièges, se trouvait une femme, elle balançait sa tête au rythme de la musique qui passait à la radio. Je souris et me concentra sur son assiette, j'avais enfin réussi à avoir mes fameuses pâtes à la Carbonara...