Valéria -ou Valérie comme les autres préfèrent l'appeller- est très petite pour son âge, comme tous les Italiens. Dans les gênes ? Probablement, mais son pauvre mètre cinquante la complexe énormément étant donné qu'elle vient de déménager dans un village ou, d'après ce qu'elle a vu, tous sont grands.. Elle a peur que ces gens la prennent pour une gamine, chose qu'elle est pourtant loin d'être physiquement.
Valéria n'a pas un corps parfait, loin de là, elle a de petites jambes et de petites mains aux ongles rongés, une bouche un peu trop ronde pour le reste de son visage. Ses courbes ne sont pas des plus généreuses, mais sa nonna, sa grand-mère, lui a un jour montré ce que devenaient ces filles qui se faisaient refaire.. Et mainenant, elle a appris à ce contenter de ce qu'elle avait, et à oublier un peu ces quelques défauts pour se concentrer sur ses atouts : une longue chevelure d'un noir d'ébène sur laquelle elle peut s'asseoir, ainsi que d'immenses yeux d'un vert émeraude dans lesquels n'importe qui se perd. Elle ne voit pas ses yeux, n'en a donc que faire, elle les trouve ternes, sans intérêt, ne comprend pas l'attrai qu'ont les autres pour eux, qui reflètent pourtant tant et tant de ses émotions..

Elle aime par contre beaucoup ses cheveux. C'est pour ainsi dire la seule partie de son corps qu'elle affectionne réellement, et dont elle prend soin. Mais elle fait cela avec passion, il faut l'avouer. Jamais elle n'utilisera de sèche-cheveux ou de fer à lisser/boucler. Jamais d'attaches, ses cheveux sont toujours au naturel, et c'est ce qui lui va le mieux. Elle fait cependant une exception pour certaines fêtes où son père l'emmène parfois.

Pour les vêtements, c'est très simple, elle prend la première chose qui lui passe sous la main dans son armoire, tant que ca va avec la seconde. Exemple ? Le matin, à moitié endormie, en sous-vêtements en train de faire son sac pour son premier jour, elle passe devant sa garde-robe et saisit quelque chose qu'elle jette sur le lit. Le jean étroit noir ? Parfait. Elle sait donc que, à l'étage du dessus se trouve à peu près les hauts qui iraient avec ce choix. Et si elle ne sait pas exactement quoi mettre dès le matin, elle demande conseil à sa mère, qui le lui désignera du doigt. Mais tous ces assemblages restent dans un style très noir, parfois ponctué de la couleur du jour, selon ses envies.. Signe de la musique dont elle se tue les tympans à longueur de journée.
Questions bijoux, c'est assez simple : ses piercings ne se voient que si elle découvre son oreille. Elle a un écarteur à l'oreille droite (pas trop grand, elle veut pouvoir l'enlever quand elle n'en voudra plus. Il ne fait que l'épaisseur d'un crayon), et à l'oreille gauche pend une simple longue boucle d'oreille. Elle n'a qu'un collier, une petite crois héritée de sa nonna, ainsi qu'un bracelet de cuir au bras gauche, masquant la honte de sa vie.
Et si elle vous tire la langue, vous verrez cette petite boule orange qui en fait rire plus d'un lors de soirées UV.

Valéria est née un soir d'été, lors de la fête de son village. Sa grand-mère, "nonna" comme ils les appellent chez eux, lui a raconté que sa mère n'a commencé à ressentir des contractions que lorsque le feu de l'année avait été allumé. Etait-ce un signe ?.. Personne ne pouvait l'expliquer, toujours est-il que Valéria voue depuis toujours une fascination sans égal pour les flammes, le soleil.. tout ce qui éclaire, ou brûle l'attire comme un aimant. Elle peut passer des heures et des heures à rester assise, les yeux perdus dans l'âtre, comme hypnotisée par la danse des flammes.
Mais ceci n'est qu'un détail. Lorsque la petite commenca à grandir, les médecins remarquèrent une anomalie chez l'enfant.. Elle n'atteindrait jamais une taille normale. Ce n'était pas du nanisme à proprement parler : des analyses supplémentaires révélèrent un syndrôme de Peter Pan : la jeune fille ne dépasserait probablement jamais son mètre cinquante qu'on lui connaissait. Mais elle s'y résolut, avec l'aide de sa grand-mère, quand celle-ci lui montra ces stars, mannequins, ou toutes autres filles "de grande taille et sans défauts".. Elle lui montra ce qu'elles devenaient.. Et Valérie se jura de bannir la superficialité de sa vie. C'est pourquoi elle tenta de faire pareil avec son père, qui la tirait à tous les galas possibles et imaginables organisés par sa société. Il était fier d'elle, de ce qu'elle devenait.. Et en négligeait sa femme, sourde. C'est pourquoi la petite fit tout, absolument tout pour se faire détester par son géniteur, pour qu'il se tourne à nouveau vers Angela, sa mère, et qu'elle soit à nouveau heureuse. S'ensuivit une nouvelle garde-robe, un style de musique assez décoiffant, ainsi qu'une foule de sorties non-autorisées, piercings, fumettes et autres choses non-approuvées par la culture dont elle venait.
La petite italienne était tellement absorbée par son but qu'elle ne remarqua absolument rien de ce qui suivit. Ce qu'elle faisait l'éloignait de sa promesse, de sa grand-mère, qui, en plus de son vieil âge, se dépérissait de la voir devenir ainsi.. Elle l'aimait toujours, bien entendu, et savait et approuvait les raisons d'un tel changement, mais lorsqu'elle revint de vacances habillée de noir, écoutant de la musique de démons, et percée de partout.. La vieille dame ne tint plus, et mourut une semaine après le retour de la jeune fille, qui comprit -trop tard, hélas- qu'elle avait contribué à la perte de sa nonna.

S'ensuivit une triste période pour la petite, âgée de 15 ans à peine. Le nom de sa grand-mère gravé dans la peau, elle ne sortait plus de sa chambre, et dépérissait à son tour, ne mangeant plus, ne buvant plus. Elle ne faisait plus que fumer, boire, fumer, boire, et repasser sur ce nom et ce trait sur son poignet. C'était de sa faute. Et elle s'en voulait.
Mais c'était sans compter sur Angela, qui expliqua tout à son mari. Ce fut au tour de celui=ci de s'en vouloir. Mais, après une discussion fort mouvementée, que ce soit en cris ou en larmes, ce fut des réconcilliations magnifiques et des promesses. Elle ne boirait plus. Ne fumreait plus. Lui ferait plus attention à différencier la fille de la mère.

Pour mieux tourner la page, ils décidèrent de partir. Alors que valéria s'attendait à partir autre part en Italie, son père et sa mère avaient, ensemble, choisi une petite bourgade appellée Mystic Falls. Valérie, un peu contre ce changement de climat radical, ne dit rien, heureuse que ses parents aient choisi cela ensemble. Elle les suivit donc, ravie, nouvellement motivée. Elle se fichait de ce que les autres penseraient d'elle, que ce soit de son caractère à tendance lunatique, de son très fort accent italien ainsi que de son pauvre vocabulaire anglais, ou encore de son look, vu qu'elle ne faisait à la base cela que pour prouver que les apparences n'avaient rien à voir. Maintenant, elle l'avait adopté, et ne s'en plaignait pas, bien qu'il soit fréquent qu'elle arrive habillée à l'arrache, avec un jean bleu déchiré plein de peinture et un simple T-shirt.. Hé oui ! On se fout des apparences jusqu'au bout, ou pas du tout !
(j'espère que ca suffit et que c'est clair pour tout le monde ^^ si il faut plus de précisions, c'est quand vous voulez ^^)

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