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Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE

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MessageSujet: Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE EmptyMar 28 Déc - 20:09

Les papiers blancs ont parlé. Partout, on les a dispersés, jetés, essaimés... en émissaires soumis, ils ont répandu la parole noire imprimée sur leurs chaires fines et blanches. Un bruissement a parcouru la ville et ce soir agonise. Dans les rues assombries par l'encre des heures tardives, une silhouette masculine transperce les espaces bétonnés. Long duffle coat noir, écharpe de laine bleue pâle et deux eaux claires pour regard. Nathanael s'est laissé séduire par les papiers blancs.

Chu en ces lieux nouveaux il y a à peine deux nuits, son envie de Beau l'a forcé à sortir malgré le froid venteux. La jouvence de la ville expose, s'expose. Une partie de l'essence de leur lieu de vie, une partie de leur âme. Sur de grandes images cartonnées, elles promettent une promenade en instantanés. La nature peut, en noir et blanc, balader les esprits en même temps que les corps. Du moins, c'est ce que les papiers blancs promettaient.

Un grand miroir accueille. Sa surface de mercure reflète la lune naissante. Les flambeaux noient les reflets de leurs flammèches sur la surface polie du lac en ce soir ridé par le vent. Déjà, des gens. Ils sont nombreux et absents à la fois. Presque recueillis devant les fragments de nature figés dans les cartons glacés, ils osent à peine parler entre eux. L'exposition de l'école de photographie semble réussie. Nathanael s'approche à son tour.


- Mesdames et messieurs, merci pour votre venue à ce vernissage.

Un homme.

- Euh... au nom des élèves de l'école et des professeurs...

Un homme un peu intimidé par tant de monde. Le jeune sorcier sourit.

- Comme promis, nous commencerons la soirée par quelques contes...

Il sera suivi par d'autres humains, d'autres voix. Nathanael s'approche un peu plus. Mystic Falls a peut-être plus de poésie qu'il n'avait prévu. Le nez enfoncé dans son écharpe, les mains dans les poches de son long manteau, le nouveau venu attend debout. Ses yeux trahissent son humeur: il a décidé de se laisser bercer par les histoires d'un autre monde, entouré par la nature figée éclairée par les flambeaux dansants. Quelques voix de basse là-bas. Nathanael tourne le regard vers la tente proche. On y sert des boissons chaudes. Une voix cristalline. Le premier conte commence.


Dernière édition par Nathanael Matizioni le Lun 3 Jan - 2:14, édité 2 fois


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MessageSujet: Re: Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE EmptyMar 28 Déc - 20:47

Stressée comme une actrice à l'avant-première d'un film attendue dans lequel elle tient le rôle principal, je me rongeais les ongles avec nervosité. Ce matin en me levant, il était clair que je m'attendais à ce que un beau monde admire ou désapprouve mes choix artistiques et ceux de mes camarades lors de cette fameuse exposition pleine air qui avait lieu ce soir. J'étais habillée différemment, on aurait réellement dit un mannequin cette fois-ci avec mon style vestimentaire à la mode et pour l'hiver avec mes hauts collants noirs, mon petit manteau en fausse fourrure grise, mes escarpins sombre sans oublier un assez gros bracelet rouge au poignet, couleur presque sang. J'étais prête à laisser mon physique devenir le centre d'attention comme toujours, ou je l’espérais, je serai moins regardée car j'ai beau être réaliste, j'en n'en demeure pas moins gênée.

J'arrivai alors, en fin d'après-midi, au fameux et heureux évènement qui allait peut-être montrer que j'étais blonde et avec du talent: on a beau faire, les stéréotypes l'emportent toujours sur le jugement à la moindre évasion de notre part. J'apercevais quelques visages familiers, je souriais discrètement, me faufilait à travers les invités et me postait alors devant l'estrade où notre timide administrateur allait annoncer d'un bref discours l'ouverture du concours. Après avoir parlé quelques secondes avec retenu, il se retira afin que tout le monde ici présent regarde les oeuvre postées ici-même. Mon angoisse avait étrangement disparu, j'étais sereine, apaisée, réellement. Un sourire radieux vint illuminer mon visage gelé sur quelques parcelles par le froid soporifique et ensorcellent qui nous frappait avec violence mais délicatesse à la fois.

Mes talons s'enfonçaient dans la fine neige déposée au sol, sensation que j'adorai, alors que je m'approchai d'une de mes photographies. C'était un morceau de cheveux au vent, au couché du soleil, une main tenant une fleur à moitié dénudée se faisait voir à l'un des angles du cadre, les contrastes sombres reflétés par le soleil mourant montraient le paradoxe entre cette femme tenant une fleur qui se meurt également au soleil s'endormant paisiblement. Ce que je produisais n'était pas forcément originale en soi, j'avais juste le don d'y mettre une âme, une vie, une intensité presque passionnée qui touchait beaucoup de monde, d'où mon investissement dans cet étrange domaine qu'est la photographie. Une ombre vint soudain perturber ma pensée. Une chaleur dérangeante et familière à la fois me brûlait le dos. D'un mouvement presque précieux, je me retournai comme pour manifester que j'allais me poster sur une autre de ces perles quand je dessinai le visage devant moi dans mon esprit et lâchai dans une expiration sèche, emplit d'étonnement, je prononça le nom de celui qui à deux reprises avaient tenté de mordre mon cou encore traumatisé et qui désirait surement se venger.


"Azrael..."


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MessageSujet: Re: Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE EmptyMer 29 Déc - 21:58

Assise et surélevée comme les statues de pierre qui gardent les tombeaux égyptiens, la conteuse commence. Le lac est obscur, les ombres dansent lascivement aux pieds des visiteurs. Parfois, une odeur de bois brûlé rappelle combien tout cela est éphémère.

- Il était une fois...

Il était une fois, dans un jardin vert d'Angleterre, à l'époque où la beauté s'appréciait à la préciosité du teint et à la finesse de la taille, un couple disparate dans l'essence mais uni dans le sentiment. Un vampire mâle, une humaine femelle, une seule passion... ou... presque. Il y avait un confident humain pour l'humaine. Si l'âme du dépositaire des soupirs féminins était depuis longtemps pervertie, son cœur, lui, s'engageait indissolublement sur la voie fâcheuse de l'attraction charnelle et spirituelle.

- Azrael.
- Aloycia...


Murmuré dans l'expiration d'émotions longtemps retenues, le prénom anime le portrait de la poupée de porcelaine tant convoitée. Devant Nathanael, la réminiscence d'un amour trop tôt rompu par la jalousie du futur marié paraît au milieu des flambeaux, en noir et blanc des souvenirs. Les traits masculins se détendent, le regard opale cherche une expression connue sur le petit visage. Et le corps se souvient. Sans ordre de l'esprit, la main s'avance vers l'interdit.

- Après tant d'années, je vous revois enfin.

Les doigts touchent le défendu. La peau de la femme. C'est un autre siècle, une autre vie, peut-être une autre chance. La main se resserre sur celle d'Aloycia. Dans un mouvement instinctif, Nathanael penche le buste, veut porter la peau tendre à ses lèvres... mais des effluves de bergamote et de cardamone l'arrêtent subitement. Le sorcier lâche la main et recule comme si un feu avait jailli devant lui. Peu à peu, le présent le rattrape. Sa bouche sourit, ses yeux regrettent.

- Ah, vous portez son parfum. Même après tant de siècles, vous ne l'avez pas oublié, n'est-ce pas?

Brutalement, une humeur joyeuse envahit sa physionomie. Un peu de gêne, aussi.

- Ah ah! Suis-je idiot! Je ne sais même pas si vous vous souvenez de moi. Visiblement... pas...?


Dernière édition par Nathanael Matizioni le Jeu 30 Déc - 23:33, édité 1 fois


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MessageSujet: Re: Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE EmptyMer 29 Déc - 22:39

Que faisait-il ici parmi nous ? Se venger de ma précédente attaque ? Me faire chanter par je ne sais quel moyen ? Me torturer physiquement ou mentalement, voire les deux. J'avais la respiration coupé, je ne savais que mots dire, j'étais comme paralysée par une peur primaire, celle de l'inconnu. Je ne savais pas ce que l'homme en face de moi me voulait réellement, Azrael était une de ces créatures dangereuses et maléfiques qui blessent avec plaisir et charment par désir narcissique. Mes yeux divaguaient soudainement, je les plissai doucement comme pour mieux distinguer les formes alentours devenant floues.

"Aloycia..."

Une mauvaise nouvelle s'annonçait semblait-il, je me raidis tout simplement, reprenant certes ma respiration mais avec difficulté, comme si ma gorge était recouverte d'épines qui à chaque prise d'air se resserraient dans ma paroi respiratoire afin de découper la chair du côté opposé, pour une douleur plus douce. Respiration saccadée, yeux exhortés et incompréhension dominante, je venais enfin de réaliser que quelqu'un venait de me confondre avec mon ancêtre. Aloycia, la femme grâce à suis je suis belle et puissante, la sorcière à cause de qui je suis pourchassée par des monstres sanguinaires. Ses yeux semblaient étrangement s'étinceler, je décelais comme une émotion vive, un sentiment de joie, de bonheur intense, et celle-ci se fit comprendre lorsque sans attendre, une main surgit avec nonchalance afin de se poser sur l'une des miennes.

"Après tant d'années, je vous revois enfin."

La pression de son membre se fit ressentir sur le mien, et contre toute atteinte, ma raideur s'estompa et fit place à un calme. Je déglutis et sous les pulsations de son coeur qui traversait son être jusqu'à sa main, mon esprit les ressentit et me transporta quelques secondes ailleurs. Je me vis dans un jardin où le soleil régnait en maître, où la verdure était chatoyante d'harmonie de couleurs, et où cet homme si séduisant se trouvait, face à moi, comme maintenant. Il n'avait rien d'Azrael, je ne ressentais même pas son coeur mort comme tout vampire possède. Les images cessèrent brutalement, et la réalité vint me hanter de nouveau. Je battais des paupières pour me sortir de ce nuage de souvenirs étranges. Il l'avait bien vu, et pourtant, il était toujours absorbé par ma ressemblance avec cette blonde ensoleillée. Je voyais qu'il était plus proche qu'il ne devrait, voulant effleurer ma peau de ses lèvres dessinés avec grandeur mais il se ravisa soudainement et à la place d'un regard de frayeur, il conservait toujours celui qui me dévorait des yeux. Le mien était celui d'une fille perturbée venant de prendre un sacré coup sur la tête.

"Ah, vous portez son parfum. Même après tant de siècles, vous ne l'avez pas oublié, n'est-ce pas?"

Comme une poupée animé, mes cils jouèrent à monter et descendre, face à réfrangibilité des propos de cette copie d'Azrael. Était-il comme moi ? Le descendant d'un ancien désir. Ou pire, avais-je été mal renseigné et le vampire qu'avait épousé Aloycia était un homme au karma puissant comme lui ? Un frisson me parcouru sans attendre. Je devais presque paranoïaque, et j'osais lâcher quelque chose en le bredouillant machinalement.

"Mon... Mon parfum ?"

"Ah ah! Suis-je idiot! Je ne sais même pas si vous vous souvenez de moi. Visiblement... pas...?"

Il ne semblait pas m'avoir entendu, j'avais du chuchoter ou murmurer, que sais-je. Je me détendais alors, il le fallait, je suis forte, je devais me montrer à la hauteur. Je baissai mes épaules et le regardai avec attention. Il avait beau ressembler à ce vampire sadique, lui dégageait quelque chose... De familier certes, mais surtout de plaisant, d'étrangement plaisant même. Comme si quelque chose que je ne connaissais pas me faisait accrocher à lui. Lui étais-je lier, aussi ? Trop de questions torturent mon esprit, il fallait y mettre un terme.

"Je suis..." commençais-je par dire d'une voix douce. "Je suis Vicky, Vicky Aliséa Madhison, enchantée, enfin je crois, un... Je ne sais quoi qui connaissait Aloycia..."

Maladroite dans ma formulation, mais il ne semblait ni humain, ni vampire. Sorcier peut-être ? J'avais peu d’expériences dans ce domaine là, je connaissais seulement depuis peu la nature de mes pouvoirs, j'avais réussi à aveugler un vampire mais étais-ce tout ? Une longue expiration vint se mêler à la brise qui venait de se lever et, sans hésiter, je tirais à part cet inconnu en m'avançant vers une des oeuvres que nous devions admiré et qui n'était admiré par nul Homme dans ce lieu. Il me suivit, il avait compris la nuance de mes gestes. Je lui faisais face, la tête légèrement penchée sur ma gauche, comme pour mieux l'analyser. Il me perdait, et me dérangeait. Sans oublier qu'il émanait une force incroyable de puissance et de charme, c'était déroutant, comme si cela formait un piège, comme les vampire avec leur charme à fleur de peau, idéal pour attirer leurs victimes dans leurs abominables filets.

"Ecoutez, je ne suis pas Aloycia, d'accord ? Je ne sais presque rien d'elle, je suis ici à cause de son époux qui voulait la faire revenir car elle est morte ! Vous devez le savoir, non..?"

Peut-être ignorait-il la chose ? Peut-être avais-je commis une jolie bourde. Mais qu'importe, il devait savoir, il devait comprendre, assimiler et déduire de ma présence ou plutôt de mon existence car même si j'avais l'explication, je ne comprends pas pourquoi se donner tant de mal par amour, surtout pourquoi revenir aussi longtemps après la demande de l'amour d'Aloycia ? Cet homme face à moi devait savoir, j'en étais persuadée.

"Vous êtes peut-être perturbé mais..." prononçais-je en m'asseyant sur une des pierre taillée pour former une espèce de rectangle pour s'asseoir au cas où certains feraient un malaise devant ses photographies renversantes.
"Vous devez me dire qui vous êtes ou plutôt, tout ce que vous savez sur elle..."

Mon regard était insistant, presque suppliant, je le regardai d'en bas, avec une tendresse infinie mais toujours un peu de réserve, cela se lisait dans mes yeux. Et son corps se dressait devant moi, et il me semblait déjà l'avoir frôlé autrefois. Des choses étranges m'arrivent depuis que mes dons ont osé apparaître comme des sensations au reflet de l'âme de l'individu que je touche, que je caresse. Rien que le contact avec sa main m'avait transporté ailleurs. Un monde imaginaire, ou celui de mon ancêtre, peu d'intérêt donnais-je à ce détail, simplement, le sentiment que je ressentais... Une exaltation sans précédent de bonheur pur. Une émotion si rare à mon coeur, si désirable, et enviable.


Dernière édition par Vicky A. Madhison le Jeu 30 Déc - 23:23, édité 1 fois


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MessageSujet: Re: Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE EmptyJeu 30 Déc - 23:12

"ou plutôt, tout ce que vous savez sur elle..."
"Très bien... Je m'appelle Nathanael et je vous dirai ce que ma mémoire accepte de me confier aujourd'hui."

Attroupées autour de la conteuse éclairée en contre-jour, les silhouettes des visiteurs se fondent en un mur humain hermétique au couple isolé près des grands instantanés dressés autour du thème de l'eau. Vers l'ouest, le lac. Vers l'est, les dentelles des ramures. Caprice de l'imprévu, les flambeaux autour d'eux n'illuminent que la jeune fille, le noir mange les contours de l'homme. Son visage reste flou... et c'est tant mieux. Si elle pouvait distinguer ses traits, elle y lirait la déception de ne pas appartenir à son passé.

"Aloycia Rosana De Ambrosia était une icône de son siècle, et une amie très chère... "

Le sorcier devient conteur à son tour. Son histoire lui est destinée à elle et à son coeur adolescent. La voix de basse raconte la famille, les amis, la mélancolie d'oiseau en cage. Les mots sont des galets sur le cours des souvenirs. Une surface sans vague, des profondeurs de tristesse et d'ennui. Vint un prédateur des eaux troubles... qui avait pour connaissances Azrael et son jumeau Nathanael. Pour Aloycia, il y eut la promesse d'union avec le premier et la dangereuse affection pour le troisième. Pour eux, il y a eu la séparation.

"Mais il y a mieux que les paroles pour faire revivre le passé."

Avec la même douceur que celle qu'il avait maniée pour la toucher la première fois, il lui prend la main et l'invite à se lever. A reculons, il marche vers les arbres voisins. En adagio, les deux humains disparaissent du visible et s'évaporent dans le secret du paysage. On n'entend plus que le bruit de leurs pas sur les minuscules brindilles froissées. Il s'arrête, resserre ses doigts sur la main menue. Pendant quelques instants, Nathanael épie les alentours. Ils sont seuls et personne ne peut les voir. Il se rapproche d'elle.

"Vous n'avez rien à craindre de moi."

Le sorcier pose ses deux mains sur les tempes de l'artiste. Avec précaution, il pose son front sur le sien. Maintenant, ils peuvent distinguer leurs visages à l'un et à l'autre. Nathanael dévore du regard le visage féminin. Sur sa peau, il sent le souffle chaud, peut-être un peu saccadé de celle à qui il va donner sa vie passée. Ses paupières se ferment et sa voix s'élève comme une prière.

Rex gloriæ,
libera animas omnium fidelium defunctorum
de pœnis inferni et de profundo lacu.

King of glory,
free the souls of all the faithful departed
from infernal punishment and the deep pit.

Ce destin révolu existe encore au fond de lui et il peut l'y faire entrer. C'est un exercice dangereux que de lier deux consciences dans un souvenir mais pour elle, il semble prêt à le faire. La sorcellerie habite son corps depuis sa naissance, elle frappe à la porte de sa mémoire, force l'entrée, fait voler en éclat les battants qui résistent et plongent la femme dans la même tempête de conscience que l'homme.


Libera eas de ore leonis,
ne absorbeat eas tartarus,
ne cadant in obscurum;

Free them from the mouth of the lion;
do not let Tartarus swallow them,
nor let them fall into darkness;

Sous la douleur, la voix s'intensifie, les mains pressent les tempes. Dans leurs yeux fermés, l'Angleterre des siècles passées prend vie. La vue, l'odorat, l'ouïe, le goût, le toucher des deux imprudents retrouvent ce qui a été. Vicky vit ce qu'Aloycia a vécu. A côté d'elle, un fantôme l'accompagne, la rassure, la tient dans ses bras quand ce qu'elle découvre est trop difficile. Le fantôme redevient le confident.


Sed signifer sanctus Michæl
repræsentet eas in lucem sanctam,
quam olim Abrahæ promisisti et semini eius.

But may the standard-bearer Saint Michael,
lead them into the holy light
which you once promised to Abraham and his seed.

Les paroles disparaissent, le révolu aussi.

Vicky est allongée sur l'herbe, le manteau noir de Nathanael sous elle. Elle a la tête sur ses genoux et il la regarde, un peu inquiet. Qui ne le serait pas? Sa poitrine se soulève sous une respiration régulière, on dirait qu'elle dort. Il écarte quelques mèches de cheveux de son visage, il lui caresse le front. Enfin, elle rouvre les yeux.


" Comment te sens-tu?"


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MessageSujet: Re: Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE EmptyVen 31 Déc - 0:14

"Très bien... Je m'appelle Nathanael et je vous dirai ce que ma mémoire accepte de me confier aujourd'hui." dit-il sagement en me regardant.

Je pensais qu'il me regardait, mais le soleil frappait fort en cet fin d'après-midi et j'étais à contre-jour, et j'avais beau plisser les yeux, rien n'y fit. Je restais néanmoins interdite, songeuse à ce que cet homme pouvait bien être. Nathanael est un joli prénom, et bien ancien, trop ancien pour être aussi jeune qu'il ne semble l'être, mais il est émane bien moins d'ondes cadavériques que celles des vampires. S'ajoute à ce mystérieux personnage sa dernière phrase en lice, qui ne me disait rien. Mes pupilles s'étaient resserrées au choque de cette annonce bien étrange. Que comptait-il donc faire ? Je n'en avais aucune idée, et je n'étais pas rassurée, bien loin de là.

"Aloycia Rosana De Ambrosia était une icône de son siècle, et une amie très chère..."

Aloycia était donc la femme que je pensais être, et non seulement il la connaissait, mais il se disait être proche. C'était sans compter mon instinct de sorcière qui me fit prendre conscience de la véridicité de ses propos. Je tentais une confiance, non pas aveugle, mais bien étendu et terre à terre. Je ne pouvais le laisser faire. C'est alors qu'il reprit la parole, d'une voix plus grave mais d'un charme affolant, des frissons me parcouraient alors qu'il racontait ce que son passé avait de commun avec celle dont je suis la descendante. Je sentais dans ces mots une certaine flamme, une passion, des regrets même, et un peu de peine, le tout voilé d'une ombrelle de mélancolie et de sagesse. Il savait de quoi il parlait, et il ne mâchait pas ses mots. J'en apprenais bien plus sur Aloycia que je ne l'aurai cru en un seul et même jour, je ne bougeais plus d'un pouce tellement son récit m'avait absorbée.

"Mais il y a mieux que les paroles pour faire revivre le passé."

Mieux ? Rien que ce mot me fit froncer légèrement les sourcils. Je redescendais de mon petit nuage, et je sentis comme une pression sur ma main. C'était de nouveau lui, à la recherche de celle-ci. La voulait-il en pleine face ? Si il la voulait, il l'aurait. Mais au lieu de riposter, je me laissais bêtement faire, me levant comme son mouvement m'indiqua de faire et je restais muette, me laissant guider par ses pas qui s'éloignaient de cette plaine d'artistes. Quelques mètres plus tard, mon faciès afficha une mine plutôt interrogative, et je venais de rompre la bulle dans laquelle je m'étais enfermée toute-seule. Après tout, j'étais venue ici pour me découvrir et connaitre la vie d'Aloycia, et cette charmante personne venait de réaliser un de mes rêves, elle m'avait surprise pour le coup, j'en étais encore sonnée, mais j'avais remis les pieds sur terre, ne voulant pas m'en détacher. Il s'arrêta et me fit face. Enfin, je le voyais mieux. J'inclinai ma tête sur ma droite, fouettant d'un regard hésitant son visage.

"Vous n'avez rien à craindre de moi"

Je me méfiais, encore, mais le craindre, certainement pas, je ne craignais personne à part le mari d'Aloycia que j'avais peur de rencontrer, et un peu les Madhison. Il s'approchai alors de moi, posant de part et d'autre de mes tempes ses mains puis ses doigts avec douceur, et colla son front contre le mien, toujours plongeant son regard dans le mien. J'avais entrouvert la bouche, de surprise. Sa beauté, ses traits si fins. Il était magnifique, et il me troublait, bien trop. Une partie de moi me demandait ce que je faisais encore là, que je devais lui donner un coup de hache et repartir de là où j'étais, mais la seconde, celle que je vivais, était transportée par ses charmes et les saveurs que son souffle se mêlant au mien, bien achevé et bref, me donnaient irrésistiblement envie de fondre sur place. Bien entendu, je ne laissai pas paraître toute cette fougue, je restais statistique, presque de glace, comme une poupée avec quelques mouvement de certains de mes traits. Je n'étais pas de marbre non plus, je laissais tout simplement au fond de mes tripes l'émotion qui confinait à me gagner.

"Libera eas de ore leonis,
ne absorbeat eas tartarus,
ne cadant in obscurum;"

Qu'était-ce ? Je fus prise d'une légère angoisse, mes yeux s'ouvrirent plus grand, avec plus de stupeur, mais je laissais filer les choses puisque je sentais que cela n'allait rien me faire, que cela allait m'apporter les réponses dont j'ai besoin. Sans comprendre ce qu'il se passait à l'instant même, mes sens perdirent peu à peu de l'importance, comme si je tombais dans un sommeil profond ou que je mourrai, mon esprit glissait ailleurs, sans doute entrais-je en transe ? Je quittai ce monde et me vis, de nouveau comme la dernière fois que j'étais Aloycia, que je la vivais. Dans se jardin sublime que devait être le sien, ou plutôt celui de sa famille. L'image était encore titubante, je ne distinguais que peu de choses, mais je savais à quoi chaque élément correspondait.

"Libera eas de ore leonis,
ne absorbeat eas tartarus,
ne cadant in obscurum;"

L'image devenait plus nette, je commençais à me sentir, me ressentir, être Aloycia, mais j'avais encore l'impression d'être dans un déguisement, je n'étais pas encore tout à fait consciente de tout, j'étais dans un entre-deux, un monde où il est dangereux de se perdre, où la mort est plus proche que l'on ne croit.

"Sed signifer sanctus Michæl
repræsentet eas in lucem sanctam,
quam olim Abrahæ promisisti et semini eius."

Soudainement, je n'entendais plus rien, excepté les oiseaux qui chantent, une fontaine qui coule, le bruissement des feuilles que le vent frappe avec nonchalance. Je clignai des paupières, et je vis. Nathanael était là, mais m’appelait Aloycia, et comme si tout ceci n'était pas déjà assez étranges, les évènements s'accélérèrent, me laissant voir tout ce qu'elle avait vécu de ses yeux lorsque cet homme était dans les entourages. Tristesse, rébellion, séduction, passion, caresse, relation. Trop de choses, trop de choses ! Le noir emplit soudainement mon esprit alors que ma dernière vision fut celle des pleures que j'avais versé dans ce "rêve", en disant au revoir de loin à Nate, alors que je quittai Londres pour Mystic Falls, mon mari dans la calèche à m'attendre, à crier mon nom avec fermeté mais un minimum de douceur. J'avais couru afin qu'il ne me rattrape. J'étais une bien étrange femme, il y a quelques centaines d'années.

Je grommela quelques onomatopées presque inaudibles avant de me réveiller brutalement après quelques secousses. Une respiration énorme je pris, j'avais l'impression d'avoir étouffer, mais j'étais enfin sauve. Je me calmai alors, et pris conscience que ma tête était adossé au niveau de la moitié de ses jambes, je leva les yeux et vis son regard plein d'espoir qui voulait que j'ouvre les yeux, ce que je venais de faire. Il parut soulagé.


"Comment te sens-tu?"

Sans dire un mot, je déglutissais, et plongea mon regard dans le vide, droit devant moi, encore sous le choque de la terrible expérience à laquelle je venais d'être victime. J'avais vu un passé que je n'aurai jamais estimé. Aloycia était une séductrice névrosée, voire dérangée, elle avait un goût pour le danger, cela était certain, et provoquait sans arrêt son propre arrêt, jurant que c'est ce qu'elle devait faire, se tester. Elle était dépressive dirait-on, voire suicidaire. Je n'aimais pas cette femme, je ne voulais en rien lui ressembler. Elle avait son physique qui charmait tout ceux qu'elle croisait, et cela me suffisait amplement. J'étais fragile, comme elle, certes, mais bien moins torturée que ce pauvre erre. Posant mes mains à même le sol, d'une impulsion vive, je me redressa avec une élégance que je sais manier et lui tournais légèrement le dos, avant de lui faire volte-face, gêné et désorientée.

"Bien, je suppose... Je ne comprends pas trop... C'était tout sauf agréable..." dis-je avec douceur en baissant les yeux sur son manteau noir, posé sur le sol: j'avais du m'assoupir dessus, ou du moins, il l'avait posé là afin que je ne sois pas contaminer par les ordures de la terre. Une de mes mains dans mes cheveux, secouant le tout avec vivacité, je replongea mon regard dans le sien avec plus de fermeté, reprenant mes marques.

"Vous et... Aloycia étiez... Amant ou quelque chose du genre ?"

J'haussais un cil en faisant un pas en sa direction, puis deux, puis trois, puis enfin un quatrième jusqu'à ce que j'arrive à deux centimètres de lui et que je le regarde de plus près. J'avais l'impression de l'avoir déjà goûté, de l'avoir déjà désiré, c'était trop étrange pour être réel. Il aimait beaucoup cette femme, mais elle n'avait rien avoir avec moi. De plus, Aloycia était inoffensive, elle n'avait même pas utilisé ses pouvoirs avais-je sentie, alors que moi, je peux être meurtrière, et je connais mes pouvoirs, bien que je ne les contrôle encore qu'avec maladresse. Je posai une main sur son torse, au niveau des deux pectoraux que je pouvais sentir. J'aurai voulu y poser ma tête, épuisée et recherchant une affection car, j'avais perdu depuis deux ans celui que j'avais aimé, ceux que j'avais amusé et ceux qui m'avait éduqué. Je devais me raccrocher à quelque chose, ou plutôt à quelqu'un.

"Je voudrai bien savoir ce que vous attendrez concrètement... Là, maintenant... Car Aloycia est... Elle n'est pas moi."

Remontant mon regard vers son cou, j'attendais une réponse franche et directe de sa part, même si je sentais que la nuance et la séduction lui plaisaient bien plus que d'être rapide. Il semblait prendre son temps, comme s'il se régalait de ses instants, comme s'il allait me dévorer comme une friandise que l'on chérie. Je n'avais pas peur, mais je n'avais pas totalement confiance, j'avais tout simplement envie de la tenter, au risque de devoir m'en séparer. Après tout, la vie est faite de risque. Mais ce côté là, je devais le tenir de cette étrange masochiste qu'était Aloycia. Le danger, le silence, la mort... Je finissais par la haïr.


Dernière édition par Vicky A. Madhison le Sam 1 Jan - 14:50, édité 2 fois


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MessageSujet: Re: Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE EmptyVen 31 Déc - 13:38

A travers le fin pull en laine chinée rouge brique, la chaleur féminine transperce la peau, les muscles, et atteint les viscères. De la paume de sa main, l’homme emprisonne les doigts posés contre son torse. Quelques inspirations lui impriment un rythme lent et vibrant. Nathanael ouvre la bouche mais aucun mot n’en sort. Le Verbe est parfois cruel. Les femmes le sont souvent, même malgré elles. Il s’efforce de ne rien laisser paraître, alors, à la place de la tristesse, le regret paisible répond.

"Donne-moi la possibilité de dire au revoir à Aloycia."

Elle l’a vue, cet objet d’affection et de tendresse, courir vers un autre et vers le Nouveau Monde, dans une hâte commandée donc mécanique. Sans état d’âme ni attention, comme une voleuse. Elle n’a jamais su ce qu’il était advenu de lui, pourtant exécuté plus tard pour avoir tu sa fuite aux chasseurs. Doit-on partager son sacrifice et le jeter à la figure de celle qui ressemble… ? Les années ont passé, il n’y a plus de dette qui tienne, juste une conclusion à parapher.

Le sorcier dépose ses lèvres turgescentes de son manque de la mortelle disparue. C’est à elle à présent de sentir sa chaleur à lui sur sa peau. La douceur des muqueuses rosées flatte le front, descend vers une tempe. Il est peut-être temps… Comme deux serpents paresseux, il glisse ses bras autour de la taille et avec retenue l’attirent vers lui. Ses lèvres caressent la mâchoire. Doucement, doucement, cet au revoir a tellement attendu… Sa bouche trouve la sienne… Mais ne la force pas.


"Au revoir, Aloycia… et… merci."

a-t-il murmuré avant de se retirer. Les sourcils froncés, droit, distant, Nathanael se tient à un mètre d’elle. Il lui faut bien cette distance pour reprendre contenance. Soudain, il baisse la tête et un rire muet sourd de ses lippes fermées. Quand il relève le regard vers elle, le voile de la mélancolie a été tiré pour découvrir une humeur plus allègre. Le timbre est moqueur de lui-même, la dérision est une bonne armure et cet homme le sait depuis longtemps, depuis bien avant sa naissance.

"Exposer ma relation avec Aloycia m’est tellement intime que je préfère n’en parler qu’avec elle. Oui je sais, c’est impossible."

Le rire taquin se fige. Les yeux brillants scrutent ceux de Vicky. Une indécision flotte entre eux, figeant un silence arrivé trop subitement.

"Si tu n’es pas Aloycia, comment étais-tu au courant de ce passé? Comment pouvais-tu te rappeler de mon frère Azraël ?"

Et là, dans le sourire naguère si tendre, des dents blanches trahissent une nature en partie carnassière. Quand l’humour ne sert qu’à flouter la vérité, Nathanael laisse entrapercevoir sa territorialité.

"J’en serais presque jaloux…"


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MessageSujet: Re: Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE EmptySam 1 Jan - 15:17

Installée divinement bien, contre sa personne si tendre et presque confortable, je songeais à laisser mes yeux se fermer pour mieux dessiner dans mes songes les parfaites et si passionnelles idées qui encombrent le désir et tarissent la bonté des fleuves d'innocence et de sainteté qui coulent sans relâche en sa direction, d'une vitesse devenue apocalyptique. Ses doigts fins viennent soudain m'empêcher de céder aux chants des envies qui m'emmenaient loin d'ici, et caressent ceux que j'avais posé sur son vêtement afin d'y sentir une quelconque chaleur. Qu'il était enivrant, et quitter ses bras aurait presque pu être une torture, car je ne savais que faire, à quoi m'attendre. Ma méfiance avait été apaisée visiblement, ou la possibilité qu'il se découvre meurtrier m'était impossible, pour cause des visions le mettant en scène. Je scrutais ses lèvres, tentatrices et gorgées de sang, qui venaient de finir leur embrassade afin de donner un peu d'air à cet homme n'étant pas fait de glace.

"Donne-moi la possibilité de dire au revoir à Aloycia."

Un adieu du coeur, peut-être, il allait donc me quitter, rapidement, après avoir fait le deuil de celle qu'il aurait voulu chérir, mais fait qu'il ne connu jamais, faute du mari tyrannique et éperdument fou de cette femme, de celle à qui j'étais semblable, celle à qui je ne ressemblais pas de l'intérieur en tout point, et par dessus-tout, celle qui allait contre toute-attente, me détacher de son charme, sans pour autant me séparer de se sentiment naissant à son égard, et aussi, de venir, à travers la marionnette qu'elle voulait que je sois, rendre visite à d'anciens amis, et plonger Mystic Falls dans la haine qu'il lui restait, et ce désir de vengeance.

Un pas de trop. Un pas de plus, devrais-je dire. Mon coeur s'accélère comme un coup de stresse, et je me sens faiblir, sans pouvoir rien faire. Sa bouche baise doucement mon visage en partant du haut, devant sentir la froideur qui s'emparait de moi, tant je ne me reconnaissais pas dans cette attirance, que d'y céder me faisait fondre. L'emprise me manquait alors, et laissant ses mains entourer la partie de mon corps sensible au touché, je me décrispai et plissai mes yeux, posant ma seconde main sur son torse, et remontant les deux derrière son cou, les faisant se serrer afin de m'accrocher, comme si lui était mon dernier espoir, ma dernière vision, ma dernière passion. Et d'une finesse exquise, je sentis sur mes lèvres une pression désireuse de rencontrer une avancée de ma part, ce que j’exécutai avec douceur, de peur de ternir ce moment. Je venais de presser mes lèvres sur les siennes, et de fermer les deux sphères reflétant l'objet de cette fougue.


"Au revoir, Aloycia… et… merci."

Sa présence ne se fait plus ressentir, il est loin, si loin de moi et étrangement, ce manque se dissipe à mesure que je reprends conscience de ce qui venait de se passer. Qu'avais-je donc vécu ? L'animation d'une ancienne attirance d'Aloycia, et cela venait à me terrifier. Jusqu'où étais-je liée à cette furie dépressive ? Allais-je devenir comme elle, ou empirer puisque je connais la nature de mes pouvoirs ? La faiblesse qui m'avait contaminé comme un poison qui se diffuse dans les veines avant de brûler certaines cellules, rendait son dernier souffle, et pour mettre fin à tout ceci, je fis une chose simple: j'ouvris les yeux. Il était devant moi mais quelque peu éloigné. J'avais repris mon regard habituel, ma posture commune à moi-même. J'étais Vicky, de retour, rien qu'elle, rien que moi devais-je dire.

"Exposer ma relation avec Aloycia m’est tellement intime que je préfère n’en parler qu’avec elle. Oui je sais, c’est impossible." dit-il sur un ton que je sentais moqueur, mais je ne dis mot. Il continua.
"Si tu n’es pas Aloycia, comment étais-tu au courant de ce passé? Comment pouvais-tu te rappeler de mon frère Azraël ?"

C'était à son tour de devenir curieux, et je pouvais cette fois mener la dialogue à mon avantage. Après tout, je savais y faire, mais je voulais également en savoir plus, le découvrir davantage car il m'interpellait, m'intéressait et un coup, il m'attirait, l'autre, je le voyais comme un charmant sorcier mais sans réellement plus. Plonger dans le paradoxe, ma vocation était toute tracée.

"J’en serais presque jaloux…"

Son ton se voulait encore être sur celui de la plaisanterie, mais il fallait être aveugle ou stupide pour ne pas remarquer qu'il laissait paraître ressentir une véritable aversion envers l'idée que je connaisse son frère et non lui. Après tout, cela était illogique pour lui puisqu'il ne savait pas encore qu'Azrael et moi nous sommes rencontrés il y a quelques semaines dans la vieille église de la ville, et Aloycia ne connaissait que Nathanael de visage, Azrael lui était inconnu, elle savait juste qu'ils étaient jumeaux et différents sur certains points. Il fallait mettre les choses aux claires, c'était une certitude.

"J'ai simplement rencontré votre frère il y a peu de temps... Et il m'a aidé dans la recherche de mes pouvoirs, il les a goûté... Je ne pense pas qu'il garde un souvenir de moi positif mais à vouloir croquer les personnes qu'il ne faudrait pas, on se casse les dents."

Je n'avais nullement pris une voix hautaine ou glaciale, mais plus confiante et à moitié sarcastique, comme j'adorai l'être, et comme je savais le faire principalement. Je songeai à marcher; rester debout à discuter le bout de gras était fort sympathique, mais en pleine nature et loin des autres insipides rêveurs d'une carrière éphémère, j'avais du mal à trouver mes marques. Il fallait que je m'installe quelque part, que je me pose comme j'adore faire, accompagné mais surtout seule. Dans le cas présent, à ma présence s'ajoutait une seconde et rien ne m'aurait fait plus plaisir que de continuer notre intéressant échange. Un sourire tendre et charmeur, presque innocent, rendit mon visage subitement plus tendre, et on avait beau dire, cela attisait la colère, la méfiance et rendait doux la personne en face; bien évidemment, chaque règle a son exception, mais le sachant encore attaché à mademoiselle Rosana de Ambrosia, il devait forcément aimer ce sourire, je l'avais fait dans mes visions. Il était si ensorcelant, je comprends qu'elle avait du succès. Une manipulatrice qui s'ignorait, voilà ce qui pouvait la qualifier. J'entrepris une marche juste après lui avoir fait un mouvement de tête ayant fait virevolter ma chevelure au gré du vent, afin qu'il me suive dans un endroit autre.

Nous revenions à cette ridicule foule de laquelle nous nous étions extirpés quelques minutes plus tôt, afin de la traverser et de sortir par l'autre sortie, celle qui mène à la ville. Devais-je lui ouvrir ma porte ? Après tout, il n'était pas vampire, et s'il voulait me chercher, il m'aurait trouvé facilement alors, cela ne changeait absolument rien. Décidée à m'instruire plus sur sa vie à lui, et non plus d'Aloycia, je l'invita à entrer une fois ma porte grande ouverte. J'habitais une maison plutôt grande et rénovée, aussi proche du lac que de la forêt, étant donné que ma demeure était le centre du trajet menant du premier point au second. Après avoir fermé la porte, je lui pris de s'asseoir et m'installa, sur une chaise, face à lui, le regardant quelques minutes. Il devait à présent se sentir à l'aise, détendu. Je me méfiais toujours un peu, mais il ne fallait pas que je le montre. Les amis peuvent être dangereux, comme les alliés. Et il pouvait en vouloir encore à Aloycia quant à son choix, si il lui en ai voulu à un moment. Dans ma maison comme dehors, mes pouvoirs pouvaient s'emporter; j'avais repris confiance en moi, et je comptais bien me montrer plus naïve que je ne l'étais.


"Et bien... Parlez-moi de vous... Enfin, parle moi de toi." dis-je agréablement. "Je ne connais pas très bien tout certains détails te concernant comme... Ta relation avec Azrael, il semblerait qu'Aloycia ne l'ai... Jamais vu. Est-ce normal ?"


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MessageSujet: Re: Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE EmptyLun 3 Jan - 1:18

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MessageSujet: Re: Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE Une autre réalité [PV Vicky Madhison] - TERMINE EmptyLun 3 Jan - 20:52

Je vais lire, et je répondrai vendredi, je pense. Merci Wink


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