Kayla & Benjamin♥



Il faisait déjà noir en ce samedi soir. J'aime les samedi soirs, car on ne se préoccupe jamais du lendemain. On ne stresse pas, et on a toute la journée pour penser à ce que l'on va faire le soir. Je n'avais plus soif. Je venais de me nourrir d'une poche de sang que Christophe avait piqué à l'hôpital. Il est génial ce mec, je ne sais pas ce que je ferais sans lui. C'est plus intéressant quand on se nourrie d'un humain, mais quand ça fait 15 heure que l'on ne s'est pas nourri, alors là faut vraiment boire n'importe quel sang humain. Par n'importe lequel, mais j'aime bien boire le sang d'une belle demoiselle en détresse. J'aime voir le visage d'une femme quand je bois leur sang. Troublée, perdu, leurs expressions veulent tout dire.. Je ne sais pas pourquoi, mais je me donne un malin plaisir à torturé les jolies humaines. Je ne devrais pas, puisque je suis sous le charme d'une humaine... Ah, je me surprends moi-même parfois.

Alors que j'étais déjà sorti dehors pour aspirer la bonne air de Mystic Falls, je pris une bonne marche pour me rendre en ville. Une marche, oui, parce que si je me mets à courir, j'aimerais pas voir la réaction des humains dès qu'ils me verront. Quoique... Si je me mets à courir vite, ils ne me verront pas. Mais bon, je n'étais pas pressé pour autant. Je devais faire une décision. Dans quel endroit aller ? Je ne savais pas vraiment... Dans un côté, il y avait la boîte de nuit. Super. Quand j'ai vu la pancarte, je n'ai pas réfléchi et j'ai immédiatement entré à l'intérieur. Ouhla. C'était plein à craqué. Je n'avais jamais vu autant de gens dans cette boîte de nuit. C'est pour cela que je voyais quasiment personne dans les rues. Tout s'explique maintenant. C'est vrai qu'un samedi soir... C'est surtout le grill qui était plein d'habitude. Bref, je me dirigeais rapidement vers le bar. Il y avait beaucoup de places disponibles, heureusement, puisque tout le monde était debout autour de la salle. Sûrement pour danser. En faite, je n'y avait pas beaucoup prêté attention. Je m'assis sur un banc qui se situait devant le bar, puis je fis signe au barman de venir. Je le regardait directement dans les yeux.

« Je veux une vodka jus d'orange. Oh et attends, je te lance un défi. Fait le en moins de 20 secondes, ce serait cool. » Dis-je muni d'un sourire provocateur. Puis je suivi le barman du regard qui avait fini mon vodka jus d'orange en exactement 21 secondes. Je le regardais, puis j'essayais d'être tendre avec lui, mais il n'avait pas fini ma vodka jus d'orange à temps. Alors je pris ma boisson, puis je regarda la barman d'un regard qui avait le don d'énerver les autres, et ça, je le savais.

« 21 secondes. Désolé mon gars, t'auras pas le droit à la récompense. J'aime bien les barman ici, ils me servent toujours des boissons gratuites ! » Puis je bus une gorgée de ma vodka jus d'orange, que je finis en trois ou quatre gorgées.


[ . . .]

Cela faisait déjà cinq ou six verres de vodka que je buvais. Il fallait que je m'arrête. Car un vampire bourré, c'est dangereux, et il ne fallait pas que je sois bourré dans ce bon nombre de gens. Alors j'ai mit mes coudes sur le comptoir, puis j'appuyai ma tête sur une de mes mains. Je regardais les gens, tout simplement. Je fus surpris que personne ne vienne me voir, mais bon, je m'en foutais pas mal. Je n'étais pas venu ce soir-là en boîte pour draguer toutes les nanas qui étaient présentes. C'est alors que je sentis une fatigue effrayante... C'était vraiment bizarre car il était rare pour moi de devenir très fatigué. Ça devait être l'effet de l'alcool.Mes yeux se fermaient tout seul. J'essayais de les tenir ouvert, mais en vain. Cela pris quelques secondes pour que je sois complétement endormi. Enfin, pas complètement. J'arrivais encore à entendre la musique. J'avais le tête appuyé sur mes bras qui étaient allongés devant moi. C'est que lorsque j'entendis une voix féminine... familière ? Je crois bien.

- Tu n'as jamais entendu l'expression "les morsures du samedi soir", n'est ce pas ? C'est normal. C'est un truc de vampire. Mais tu admettras que ça correspond plutôt bien à la situation, non ?

J'observai ma proie d'un regard amusé, mêlé cependant à un soupçon d'ennui. Mon repas de ce soir, humain bien entendu, avait une trentaine d'année, les cheveux bruns et des traits réguliers assez plaisants gâchés par ses yeux vides. Il était à peu près aussi passionnant qu'un lapin nain nervosé, et je commençai sérieusement à me lasser de lui. Je le savais marié et père de deux jumeaux de trois ans, j'étais au courant de tous ses déboires avec son patron leminablegueularddontjepourraisàtoutmomentprendrelaplace, de son irritation envers son jeune collègue bègue, les moindre détails de sa petite vie routinière... Mais je n'y prêtais aucune attention. Il ne m'intéressait pas, comme tous les autres. Alors, je m'étais mise à parler (plus à moi même qu'à lui), sachant pertinemment qu'il ne se souviendrait de rien le landemain de notre petit tête à tête sur le canapé de son salon. J'avais fait bien attention à ne pas trop l'âbimer, et l'avait mordu au poignet et non pas à la gorge. Le sang avait coulé de manière lente et frustrante, mais je comptais garder cette délicieuse victime pour un moment. Autant en garder de côté pour plus tard. Avec une mimique légèrement agacée devant son regard inexpressif, je poursuivis mon monologue.

- Il doit être étrange pour un humain comme toi de voir qu'il existe des coutumes vampiriques comme des coutumes humaines. Nous avons même notre Histoire, tu sais ? Et aussi nos dirigeants, en quelques sortes. Mais ne parlons pas de ça. Tu as sûrement un bon fond hmm ? Mais si banal... Tu es un monsieur tout le monde. Je ne supportais pas ça, qand j'étais humaine. Je rêvais de sortir du lot, de ne pas me plier à leur règles stupides... Tu sais ce que je pense ? Les limites sont faites pour être dépassées. Comme le disait notre cher ami Kropotkine :" les libertés ne se donnent pas, elles se prennent". Tu devrais t'en souvenir. Ca te faciliterait la tâche, avec ton patron... Mon dieu ce que ta vie est ennyeuse. Tu as dû te sentir chanceux quand je suis venue te voir, pas vrai ? Désolée de te fausser compagnie si tôt, mais j'ai envie de m'amuser. Alors, à bientôt, beau brun. Et ne dit rien à ta petite famille surtout, elle risquerait de ne pas apprécier. Ciao bello !

Je claquai la porte derrière moi et soupirai. Heureusement qu'il y avait des proies un peu plus distrayantes, parfois. Sur le perron du petit pavillon citadin, je jetai un regard autour de moi. Où aller, maintenant ? Pas au Grill, il y avait souvent des loups-garous qui s'y rendaient le vendredi ou le samedi soir. Ni chez moi, Bella était absente et j'avais envie d'un peu de compagnie. Et errer dans les rues comme une âme en peine ne me paraissait pas la meilleure solution... Finalement, j'optai pour la boîte de nuit. Après tout, il arrivait fréquemment que des vampires y aillent pour se divertir, comme n'importe quel humain. Certaines habitudes sont ancrées profondément, et on n'y peut rien...

J'arrivai à la boîte rapidement (du moins d'un point de vue humain), et pénétrai dans un nuage parfumé d'alcool, de parfum féminin et de fumée. Je fis le tour de la salle du regard sans m'arrêter sur personne en particulier et m'approchai du bar. Après avoir commandé un verre de tequila, je sentis une présence à mes côté. Je tournai la tête et vis un jeune homme qui me souriait d'un air qui se voulait sûrement charmeur et mystérieux, mais qui lui donnait surtout l'air... idiot.

- On ne se serait pas déjà rencontré, beauté ? En rêve, peut être...

Pitoyable, il fallait le dire. Je le rembarrai aussi gentiment que possible, puis m'éloignai dès que j'eus ma boisson. J'allais m'asseoir à l'une des chaises libres du comptoir, quand je repérai une silhouette familière, littéralement affalée sur sa table. Je me dirigeai vers elle, pas certaine de l'avoir bien reconnu, mais une fois que je fus en face de lui, plus aucun doute n'était possible. Je penchai la tête de côté, un sourire me montant en lèvre.

- Alors Benjy, on ne tient plus l'alcool ?